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Critique de Vulkan est Vivant par Maestitia

Publié le Samedi 30 novembre 2013 | 3 corrections après publication

Numeon posa les yeux vers le brassard et le gantelet du bras gauche de Leodrakk. Il était toujours couvert du sang de Skatar’var.
 — Dis moi alors pour quelle autre raison nous battons-nous, si ce n’est pas la vengeance ?
 — Une cause bien plus grande.
 — Quelle cause ? Abattre un prêtre, et dans quel but ?
 — Non, pas uniquement cela. Je te parle de la dix-huitième, la Légion.
 — Il n’y a plus de Légion Artellus. Leodrakk s’agita derrière lui.
 — Nous somme tous ce qu’il en reste.
Numeon voyait la colère et le doute dans les yeux de Leodrakk. Il l’avait déjà vu se réfléchir dans son propre regard à plusieurs reprises depuis leur fuite. Quelque chose d’autre l’imprégnait désormais. L’espoir.
 — Vulkan est vivant, Numeon répondit.
Soupirant avec regret, Leodrakk secoua sa tête. Un petit rire sans joie passant à travers ses lèvres.
 — Encore avec ça. Il est mort Numeon. Il est mort sur Istvaan tout comme Ferrus Manus. Vulkan n’est plus.
Les yeux de Numeon se rétrécirent avec conviction et certitude.
 — Il est en vie.
 — Comment peux-tu le savoir ?
 — Je le sens, dit Numeon tapant de ses deux doigts sur la gauche de son torse, là dedans.

Voilà un gros morceau à critiquer… Vulkan est Vivant, un roman exclusivement centré sur le Primarque des Salamanders. Que cela soit de manière directe, par l’utilisation de la première personne du singulier, ou indirecte via les autres trames du récit, ce dernier reste au centre du livre. C’est le Primarque le plus humain des fils de l’Empereur, celui dont la disparition mystérieuse lors du massacre d’Istvaan V a bouleversé les amoureux de fluff. Cette affaire a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre par la communauté de W40k et ce depuis des années. Mais qu’est-il donc arrivé à notre cher Vulkan ? Et bien ce roman audacieux vous ébauche une réponse. Sachez qu’il est vivant, mais emprisonné et torturé par Konrad Curze.

Voilà donc ce que la quatrième de couverture nous offre en guise d’appât. Et quel appât Messieurs !
Brisons la glace tout de suite en vous annonçant que fluffiquement parlant, ce livre est ESSENTIEL à tous fans de la 18ème Légion. Ainsi, j’attendais ce roman avec vive impatience, et je sais que j’étais loin d’être le seul. Beaucoup d’espoirs étaient donc en jeu lorsque j’ai entamé la lecture de ce roman.

L’histoire principale est bien sûr celle de la détention de Vulkan par Curze à bord de son vaisseau, mais c’est aussi celle d’un groupe de survivant d’Istvaan qui tente de recoller les morceaux après la traitrise et le massacre dont ils ont été victimes. Mais le plus intéressant dans tout cela reste les flashbacks que l’auteur de la trilogie du Tome du Feu nous gratifie ; de la grande croisade à Istvaan V, en passant par l’après Ulanor. Que se soit du fluff, de l’action ou des dialogues de fou entre Primarques, excusez moi l’expression mais l’on en prend plein la face !

Vivre le moment fatidique où les Salamanders se rendent compte de la double trahison dont ils sont victimes est vraiment génial. Ferrus partira dans un sens tandis que Vulkan tentera de le rattraper, le tout dans une ambiance apocalyptique. Oui, c’est en effet à la hauteur d’un Fulgrim.
Les parties que j’ai réellement le plus savourées ont été les affrontements verbaux entre Primarques, ainsi que les moments nous dévoilant les petits secrets du père Vulkan, de très bons moments de lecture.
Pour ce qui est des survivants, nous suivrons ce groupe mélangeant Salamander, Raven Guard et même Iron Hand. Mais un dernier personnage viendra s’ajouter à la troupe, mais dans quel but et avec quelle intention ? Vous le découvrirez bien tout seul.
Le Space Marine Numeon m’a aussi beaucoup plu. Il est le seul à encore croire en la survie de leur Primarque et tout l’espoir de ce groupe rescapé, repose sur sa volonté et son courage. Car que reste-t-il d’une Légion qui se croit annihilée, excepté la vengeance.

Mais, et la prison de Vulkan dans tout ça ?
Et bien, c’est difficile de vous en parler sans tout gâcher. C’est pour cela que je résumerai cette trame de l’histoire en quelques lignes seulement.
Voir Curze torturer Vulkan m’a renvoyé directement au duo gentil/méchant le plus connu au monde, celui du Batman inébranlable et incorruptible, face à un Joker psychopathe et sadique. Et c’est jouissif !
Le seul souci de ce genre d’affrontement néanmoins, est qu’aucun des deux ne cessent, et c’est donc un éternel recommencement. Vers la fin du roman, on se lassera un peu de ces confrontations car le résultat est toujours le même.
Pourtant une autre façon de voir cela serait de reconnaitre cet éternel recommencement comme la plus efficace des tortures. Dans ce cas-là, le roman est dans son ensemble, une réussite totale.

Ce roman apporte donc beaucoup de réponses quant au background des Salamanders et de Vulkan. Mais Nick Kyme sait aussi comment jouer avec nos nerfs et nous offre par la même occasion de nouvelles interrogations. Les énigmes liées à Vulkan sont toujours présentes et son épopée ne fait que commencer.

Les plus

  • Vulkan.
  • Du fluff de partout, ça déborde.
  • Trois trames intéressantes, qui s’entremêlent plutôt bien.
  • Kyme toujours aussi facile et agréable à lire.
  • Beaucoup de réponses et de nouvelles questions.

Les moins

  • Le duel Vulkan/Curze qui se répète mais qui a du sens.
5/5

Ce roman n’est pas parfait mais il est indispensable à cette Saga car il l’a fait avancer à sa façon. L’auteur nous dévoile un Vulkan qui devrait servir d’exemple à ses frères et qui ne sera probablement pas abandonné dans le futur de la série.

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