Le ReclusiamCritiques des publications et Ebooks Warhammer 40 000 de la Black Library
Navigation
Navigation

Critique de Prospero Brûle par Maestitia

Publié le Jeudi 7 juin 2012 | 4 révisions avant publication | 10 corrections après publication

Il était difficile de courir sur cette neige. Hawser était déjà essoufflé. Il lui semblait s’escrimer à déplacer son ancien corps, son corps d’humain, celui qu’il portait avant Fenris; le Kasper Hawser faible et vieillissant. Chaque pas lui coûtait l’effort de soulever le pied suffisamment haut pour sortir de la neige.
La clarté fluorescente lui brûlait les yeux.
Il tourna la tête à temps pour voir Long-Croc effectuer son lancer. La lance partit dans la lumière claire, et sembla avoir atteint la bête énorme, mais se perdit parmi les poils noirs et hirsutes. Le saeneyti mâle continua de courir ; Long-Croc disparu dans une gerbe de neige pulvérisée…

Remarque : cette critique reflête l’avis sur le livre à sa sortie sans sa «suite» Un Millier de Fils et dans une chronologie de publication bien différente. Cela explique les commentaires ci-dessous, et pourquoi nous avons refait cette critique en 2016.

Voici un tome qui a été attendu par beaucoup : les Loups de Fenris lâchés sur Prospero. Il va m’être difficile de vous expliquer le scénario de ce tome de l’Hérésie d’Horus pour deux raisons.
La première est que l’histoire n’est pas du tout centrée sur cet événement majeur qu’est la chute du monde des Thousand Sons, tandis que la seconde est que si je tente de vous en donner les bases, je devrait malheureusement vous spoiler. Je vais donc essayer de vous en dire plus sans en révéler trop.

Pour commencer, sachez que Prospero Brûle se découpe en trois parties. Au début du roman, nous suivrons un jeune archéologue de Terra du nom de Kasper Hawser arrivant sur Fenris, le monde natal des Space Wolves. Sa présence sur ce territoire lui permettra d’en apprendre plus sur eux et commémorer ainsi leurs faits d’armes.

Viendra ensuite la partie où ce simple humain sera intégré chez les loups, admis dans leur cercle si fermé malgré sa différence, et son arrivée sur la planète… assez maladroite. C’est à ce moment là que le roman deviendra intéressant comme nous nous imaginerons dans les chaussures de ce gratte-papier, parmi la légion la plus féroce des Astartes, celle de Leman Russ. Dan Abnett en profitera pour nous raconter sa vie d’avant dans le même temps. Une vie d’itinérant parcourant les mondes les uns après les autres avec la bénédiction de Terra.

Son but dans tout cela ? Récolter un maximum de connaissance oubliée afin d’éviter une nouvelle ère des luttes comme l’a connu l’Imperium l’auparavant. Mais cette quête est loin d’être aisée, et l’on apprendra pourquoi il laissa derrière son ancienne vie pour aller étudier les Space Wolves au coeur de leur légion. Ce passage a été le plus long pour moi, car Abnett tente d’approfondir notre héros, qui resta malgré tout creux à mes yeux.

Finalement la dernière partie (représentant les 100 dernières pages  du livre) sera la punition du Primarque Russ contre son frère Magnus, lorsque les lous sont lâchés sur Prospero, montrant les conséquences directes du traité de Nikaea abordé dans Un Millier de Fils de Graham McNeill. A ce stade du récit, la cadence s’accèlerera, que cela concerne l’action, les dialogues, ou encore les interrogations. Il faudra attendre près de 400 pages pour voir en l’espace d’un seul chapitre Leman Russ, Fulgrim, Typhon, les Custodes et les Sœurs du Silence… un cocktail explosive que j’aurais aimé avoir plu tôt.

Abnett attend la dernière minute pour coller au thème de l’Hérésie d’Horus, ce qui fut bien trop long et frustrant au vu des cent dernières pages.

Les plus

  • Un style riche, Abnett est un as en matière de description et de mise en scène.
  • Une plongée au coeur de la légion des Space Wolves.
  • Une dernière partie avec les Soeurs du Silence.

Les moins

  • 400 pages hors sujet n'apportant rien à la saga.
  • La fin du roman accueillant des personnages très charismatiques gache un peu le récit d’Hawser.
  • Beaucoup de descriptions, trop parfois.
  • Un jonglage maladroit entre les différentes vies d’Hawser, trop d’alternance d’ambiance.
  • Un titre et une quatrième de couverture mensongés.