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Critique de Némésis par Maestitia

Publié le Jeudi 7 juin 2012

‘Je vous ai tous écouté, j’ai vu vos plans de mission, ils n’étaient pas défectueux.  Ils n’étaient juste pas suffisants.’ Il  acquiesça pour lui-même.
‘Aucun assassin, quel que soit son entraînement, quel que soit l’école d’où il provient, ne pourra jamais avoir l’espoir de tuer le Traître Horus tout seul. Mais une collaboration de tous vos tueurs…’ Il hocha la tête une nouvelle fois.
‘Cela pourrait être suffisant.’
‘Une  équipe de choc…’ songea Sir Vindicare.
‘Une force d’exécution,’ corrigea le maître.
‘Une unité d’élite triée sur le volet pour cette tâche.’

Vous êtes nombreux à voir voulu cette critique car on n’attend plus sa réédition. Et bien je suis comme vous, c’est pour cela que je me le suis procuré en VO pour mettre enfin une note sur ce tome si particulier. Voyons donc  ce qu’il vaut !

Pour les non-initiés, il faut savoir que ce tome-ci sera centré sur l’Officio Assassinorum. Une organisation secrète travaillant dans l’ombre pour l’Imperium. Cette organisation est divisée en différentes écoles ou temples, ayant chacun ses modes opératoires bien différents. Je vous conseille fortement d’aller faire un tour sur le Lexicanum pour vous mettre au parfum car il n’est pas rare de se mélanger les pinceaux.

Ce roman de James Swallow sera du même type que Mechanicum, ou encore Les Morts Oubliés car il n’y aura pas de Space Marines en protagoniste principal et tentera plus de faire évoluer un fluff précis que la trame principale qu’est l’Hérésie d’Horus.

Le speech de base est très simple : le Régent de l’Empereur va mettre en place une opération comme jamais il n’y en avait eu auparavant. Il ne va pas convoquer un mais six assassins!
Un de chaque Temple qui plus est, afin d’éliminer une bonne fois pour toute Horus Lupercal, le nouveau fléau de l’humanité.
Ils seront envoyés sur Dagonet, l’une des premières planètes qu’Horus ramena vers la lumière de l’Empereur j. Mais cette époque est révolue, et c’est bien sur ce monde que la plus importante tentative d’assassinat de l’Officio Assassinorum aura lieu.
En revanche, ce que ce groupe d’exécution ne sait pas, c’est que sur cette même planète, un agent des forces renégates  est déjà sur place ayant pour mission Terra, je n’en dis pas plus.

Cela va en étonner certains mais l’entrée en matière des différents Assassins est très bien faite et surtout très bien rythmée ! En effet, Swallow nous dépeint tour à tour chaque Temple et sa spécialité avec beaucoup de fluff et de détails. Un bon point à ce niveau-là, car vous allez en apprendre plus que jamais sur cette organisation qui est passée maître dans l’art de la dissimulation.
La moitié du roman est vraiment agréable même s’il ne s’y passe pas énormément de chose.
On aura aussi en parallèle une histoire du point de vue de l’assassin des renégats qui sera assez intéressante sans pour autant être transcendante. La nature particulière de cet assassin sera par contre assez originale.

Une fois la Dream-Team réunie sur Terra, elle partira pour Dagonet et c’est là que les choses se gâtent…
Le roman va tout de suite perdre en intérêt et en rythme alors que ça aurait dû être l’inverse. Plus on avancera dans le récit et plus on verra une humanisation des Assassins qui, je vous le rappelle, sont censés être à la limite de l’espèce humaine pour la plus part.

C’est malheureux à dire mais il s’en suivra des justifications qui, pour ma part, ne seront du tout crédibles. Pour commencer, peut-on confondre un Capitaine Space Marine avec un Primarque ? Je ne pense pas, mais cette remarque vous ne la comprendrez que si vous lisez le livre.
Par ailleurs dans l’équipe  d’exécution, il y a un Temple (ou une école) qui est le plus qualifié pour anéantir l’autre assassin. On ne saura pas pourquoi celui-ci se fera mettre en pièce sans difficultés…
Afin pour terminer, un revirement de loyauté inattendu et aberrante…
Tous ces incohérences (selon moi) donnent en effet une toute autre évolution scénaristique et font avancer l’histoire mais quand bien même, pour un lecteur qui connait les bases de Warhammer 40 000, ça restera de très mauvais goûts.

Ce roman est totalement dispensable mais a malgré tout l’avantage d’apporter un background riche et une opération secrète des plus téméraires.
J’ai bien aimé l’écriture de Swallow, toujours facile à lire et bien décrire ses environnements donne à ses récits un décor que l’on arrive aisément à s’imaginer.
Attention, ce roman est loin d’être mauvais, il a d’énormes erreurs pour un fan, mais pour un lecteur lambda je pense qu’il peut être bien plus que simplement bon.

Les plus

  • C’est fluff-Land pour un fan ! Une vraie niche d’informations sur les Assassins.
  • L’Eversor reste pour moi l’Assassin le plus fidèlement représenté même s’il n’est pas trop complexe.
  • Une première moitié passionnante et bien rythmée.

Les moins

  • Des Assassins trop humanisés.
  • Confondre la corpulence d’un Space Marine avec celle d’un Primarque ? Je ne pensais pas cela possible….
  • Une Culexus qui a ratée sa vocation.
  • Une loyauté qui saute en moins d’un chapitre, vive la fidélité.
3.5/5

Ce tome vaut ses 3 étoiles, car il est bon, mais il contient bien trop d’entorses fluffiques pour atteindre cette note. Je le recommande pour les avides de l’Officio Assassinorum mais uniquement pour sa première moitié. Le reste du roman est bon, et l’histoire est correcte mais pas digne de cette organisation secrète.

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