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Critique de Un Millier de Fils par Priad

Publié le Mercredi 28 août 2013

 — Magnus, lui retourna Leman Russ lors de leur poignée de main sommaire, manquant de toute chaleur.
Cette cape te fait ressembler à l’ennemi.
 — Ou peut être que leurs capes les font me ressembler ?
 — Que ce soit l’un ou l’autre, je ne l’aime pas. Et tu devrais t’en débarrasser. Une cape ne fait que gêner les mouvements au combat.
 — Je pourrais en dire de même de cette vieille peau de loup.
 — Tu pourrais, mais alors il faudrait que je te tue, répondit Russ.
 — Tu pourrais essayer, dit Magnus, mais tu n’y parviendrais pas.
 — C’est ce que tu penses?
 — C’est ce que je sais.

Un Millier de Fils se passe 200 ans après le début de la Grande Croisade. Projetés au sein de la légion des Thousand Sons, nous allons vivre et revivre certains des moments clefs de l’Hérésie d’Horus à travers différents regards. Celui d’Ahriman, le Maître Archiviste des Thousand Sons, celui de son Primarque Magnus le Rouge, mais aussi de ses commémorateurs, ses derniers ayant un véritable rôle à jouer auprès de la légion. Il ne faudra pas se fier à la quatrième de couverture qui n’apparait pertinente qu’à partir du moment où vous avez lu les 3/4 du livre (plutôt long d’ailleurs). Car avant de voir débarquer Leman Russ sur Prospero, McNeill nous laisse nous imprégner de cette légion et de ses mœurs. Ne l’oublions pas, la légion des Thousand Sons est un peu à part dans le sens où ses Space Marines sont doués de pouvoirs psychiques. Sorcellerie pourront crier certains, c’est justement tout l’intérêt du livre.

Pour le fan de ce chapitre, le livre est un véritable bonheur et recèle d’informations sur comment la légion est née, et comment celle-ci  s’est adaptée à la maitrise du Grand Océan. Cette légion a donc un véritable background et le découvrir que l’on soit initié ou non ne nous apportera que de bons moments. Le but étant de s’attacher aux protagonistes pour ensuite vivre la chute avec plus d’intensité.

Le mot intensité est d’ailleurs le meilleur terme pour définir ce livre, car après une introduction courte d’une rare perfection, nous sommes happés dans cette histoire réunissant à la fois une légion dans le doute, aux cotés de combats fratricides et autres créatures démoniaques. Ce livre révèlera aussi pas mal d’information sur l’Empereur lui-même et son choix de remettre la croisade aux mains du Maitre de Guerre. La dessus nous n’en dirons pas plus.

Le concile de Nikaea, appelé aussi le procès de Magnus le Rouge est l’un des moments forts du bouquin, où le phrasé de McNeill se révèle dans toute sa splendeur, car rares sont les auteurs qui donnent la réplique à l’Empereur et aux Primarques, encore moins dans un même chapitre. Ce passage nous offrira des dialogues exceptionnels entre accusateurs et accusés, s’appuyant parfois sur certains faits historiques. Ce sera l’occasion de retrouver des protagonistes comme Horus, Fulgrim, Abaddon, Aximand, ou encore Eidolon.

Ce retour aux sources se ressent aussi dans le format du livre puisque les Dramatis Personae font leur retour dans les premières pages. Le livre est lui même divisé en plusieurs parties. Les chapitres quant à eux sont divisés en 3 comme dans la trilogie d’ouverture. Ceci est loin d’être un détail car la construction du livre ne souffre aucun défaut. La bataille sur Prospero dans le dernier quart du bouquin s’intègre parfaitement et ne surpasse jamais le reste déjà de haut niveau. Reste une fin que mes mots ne pourraient pas exprimer, une fin à la fois puissante, originale, et bien menée, qui ne décevra que parce qu’elle sera le signe que la dernière page se tourne.

Les plus

  • Le livre est long et riche en informations sur les Thousand Sons mais aussi sur l’Hérésie d’une manière générale.
  • McNeill se surpasse, il sera difficile d’y trouver à redire.
  • Le livre réunit Primarques, batailles de Space Marines et commémorateurs pour un mélange équilibré.
  • Le concile de Nikaea comme si vous y étiez.
  • La bataille de Prospero.

Les moins

    5/5

    Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas lu un tome de cette qualité, Fulgrim avait pourtant mis la barre très haut. Avec Un Millier de Fils, McNeill nous sert là une de ses potions dont il a le secret. Sorcier diront certains, pour ma part la magie opère.

    Les autres opinions :