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Critique de Knights of the Imperium par Maestitia

Publié le Vendredi 18 avril 2014 | 12 révisions avant publication | 5 corrections après publication

Cordelia acquiesça tout en parcourant du bout des doigts le front de l’enfant jusqu’à son nez. Ses petits yeux suivaient les ongles, comme hypnotisés, se concentrant afin de ne pas ciller.
 — C’est assez difficile pour nous de voyager vers un autre monde à travers l’immaterium. Imaginez combien cela doit être effrayant pour un enfant ? Braxton en souffrit terriblement lui aussi.
Les pleurs de l’enfant commencèrent à tarir et Aikaterina la remercia d’un sourire compatissant.
 — Qu’il en soit ainsi, vous resterez avec nous dit Aikaterina, il ne s’arrêtera pas de pleurer quand bien même je suis présente ou pas, j’ai tout essayé.
 — C’est un héritier mâle des Cadmus, répéta Cordelia. Depuis quand daignent-ils écouter les conseils de femmes plus sages qu’eux ?
Elle rirent toutes mais chacune savait que c’était la vérité.

Knights of the Imperium est une novella nous initiant à l’univers des Chevaliers Impériaux durant une mission de récupération dans les récents territoires de la ruche tyranide Hydra.

Cet ouvrage a su capté mon attention grâce à deux points particuliers.
Premièrement, aucun récit ne racontait l’histoire des Chevaliers Impériaux, hormis quelques personnages d’arrière-plan présents dans Mechanicum. Ce fût l’occasion de découvrir tout l’univers des nobles et comprendre leurs différentes affiliations dans la galaxie.
Deuxièmement, l’interview de Graham McNeill par la Black Library. En effet, l’auteur y expliquait qu’il avait mis l’accent sur l’implication des personnages féminins qui sont en l’occurrence, les épouses des Chevaliers.
Voici donc ce que Knights of the Imperium nous promettait.

Il faut ainsi voir ce livre comme une histoire divisée en pas moins de quatre points de vue, dont un écrit à la première personne du singulier.
Je dois avouer que cela m’a fortement déplu quant à l’emploi du je, car il reste très isolé, pas plus de deux ou trois chapitres sont concernés et cela n’a pas vraiment d’impact, contrairement au récit de Yarrick : Chains of Golgotha.
Graham McNeill nous plonge donc dans une aventure qui sera narrée par plusieurs protagonistes et nous fera habilement jongler entre le Baron Roland, son épouse Cordelia ou encore l’Archmagos Nemonix.

La nouvelle ne perd pas de temps et nous transporte dans le vif du sujet : la Maison des Chevaliers de Cadmus s’est retirée du joug du Mechanicus pour se rallier à l’Imperium grâce à la récente destruction de leur forge. En dernière mission, le Mechanicus persuade le Baron Roland de retrouver des textes sacrés abandonnés sur Vondrak, fief où les tyranides sont désormais légions.

Le ton de départ est plus que classique, mais il saura nous surprendre à plusieurs reprises. En effet, dès les premiers chapitres nous avons l’opportunité d’avoir une présentation complète des différentes familles Cadmus. C’est à ce moment par exemple, que l’on comprend l’importance des épouses des chevaliers ainsi que leur rôle. Bien qu’elles ne volent pas réellement la vedette aux chevaliers, il est bon de savoir de quoi les femmes sont capables dans un univers comme celui de Warhammer 40.000.
Nous sommes loin de la ferveur de Soeur Miriya, mais la volonté et la force sont toujours présentes pour caractériser Cordelia, Cassia ou encore Aikaterina.
Le seul bémol à émettre serait peut-être l’emploi de certains clichés comme la réunion des épouses alors qu’une donne le sein, une autre écrit et la dernière chante… D’un autre point de vue, cela nous permet de mieux se plonger dans l’univers en constatant la synergie des familles ainsi que leurs nécessités au sein des Maisons.

Notre élément perturbateur, en la personne de Nemonix, sera très agréable à lire grâce à sa fausse simplicité. Les plans du Mechanicus sont toujours assez directs et ils n’ont jamais peur de se salir les mains tant qu’ils pourront nier leurs implications. En plus du culte de Mars, un autre grand ennemi de l’Imperium sera présent, le grand dévoreur. Les tyranides auront aussi leur part du gâteau bien que leurs apparitions resteront classiques. Plus de gros cafards ne m’aurait pas déplu.

Tyranides qui seront d’ailleurs mis à rude épreuve par les Chevaliers de Cadmus. Entre Malcolm, le Tueur de Bête et Roland, la Fureur du Chasseur, même les plus grosses créatures auront du fil à retordre. Les combats seront puissants et dévastateurs. La narration de ces chevaliers mécaniques faisant usage de leurs canons et de leur armes de corps à corps est très immersive. Bien que de simples humains les dirigent, l’esprit des machines mêlée à la noblesse des hommes, créer un cocktail énergique. On souhaiterait vraiment piloter un de ces nobles engins.

Bien que le livre compte quelques cent-vingt pages, Graham McNeill saura nous surprendre plusieurs fois en brouillant les pistes. Des évènements inattendus ajouteront des questions et feront évoluer l’intrigue avec intérêt. On appréciera la qualité et la facilité d’écriture dont l’auteur nous a habitué, dévorant chapitres après chapitres, en attendant avec impatience que la Maison Cadmus marche à la guerre de nouveau.

Les plus

  • La découverte d'un nouvel univers.
  • La richesse du background des familles nobles.
  • Une implication féminine rafaîchissante et valorisante.
  • De l'originalité dans plusieurs domaines et ce en une centaine de pages.

Les moins

  • L'emploi du "je" isolé.
  • Quelques clichés.
  • Plusieurs points de vue.
  • Manque de cafards.
5/5

Knights of the Imperium est une histoire qui nous fait plonger avec aisance dans un nouvel univers, celui des familles nobles des Chevaliers Impériaux. McNeill nous offre par la même occasion une superbe et convaincante féminisation de l'univers Warhammer 40 000 tout en faisant briller ces machines dévastatrices.