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Critique de Furie Rouge par Drystan

Publié le Vendredi 17 janvier 2014 | 3 corrections après publication

Seth l’arrêta d’un geste. Dites-moi donc, frère Rafen. Qu’y-a-t-il de si important pour que Dante vous envoie me gâcher la journée et me demander de tout laisser tomber pour accourir ? La gorge de Rafen devint sèche lorsqu’il prononça les paroles suivantes. Le conclave décidera du futur des Blood Angels. Il décidera du sort de mon chapitre et de sa survie au cours du prochain millénaire.

Furie Rouge est donc une suite à la base non programmée du diptyque sur les Blood Angels. Je n’avais déjà pas été franchement emballé par ce récit en deux tomes et la sensation s’est malheureusement confirmée avec celui-ci. Espérons que l’auteur en charge du Chapitre des Blood Angels nous offre mieux avec son Signus Daemonicus.
Etant donné que ce roman n’était à la base pas prévu et qu’il a pour status d’être un tome trois officieux, l’intérêt du scénario et de l’intrigue s’en ressentent dès lors.
Portant l’auteur parvient malgré tout à proposer un ensemble relativement plausible.

Nous retrouvons donc Frère Rafen, le frère d’Arkio, jeune space marine manipulé par un Inquisiteur fou et à la base d’un schisme sans précédent dans l’histoire du Chapitre. Voilà pour le récapitulatif des deux tomes précédents. Suite à cette guerre interne au Chapitre, ce dernier se retrouve exsangue, ironie pour un Blood Angel… et peine à retrouver ses effectifs. Le commandeur Dante décide alors de convoquer un conclave réunissant tous les chapitres successeurs afin de trouver une solution à cette situation et éviter qu’une ancienne Légion primogénitrice ne disparaisse corps et âme.

C’est au frère sergent Rafen que revient la lourde tâche de faire venir au conclave les Flesh Tearers, chapitre dont les effectifs sont également largement en deçà des standards habituels. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce chapitre de guerriers nés je vous conseille d’ailleurs la critique de Priad sur Flesh of Cretacia ou encore Beneath the Flesh.

Somme toute, si l’on mets de côté les trente premières pages, l’intégralité de l’action se déroule sur Baal le monde d’origine du Primarque Sanguinius. Le lecteur se retrouve face à un croisement entre un huis clos et un thriller. Notre héros se retrouvera coincé entre les envies de prises de pouvoir de certains chapitres successeurs, avec en fer de lance le maître de chapitre des Flesh Tearers Gabriel Seth, et les expériences très limites de l’Aphotecae Majoris Caecus (aidé dans ses travaux par une paire de Magos Biologis mal intentionnés). Entre les envies des uns et des autres par forcément justifiées au nom du bien de tous, le Maître de Chapitre Dante à toutes les peines du monde à se sortir de ce marasme.

Furie Rouge est l’occasion de mettre en avant quelques personnages renommés du Codex BA comme le commandeur Dante, le maître archiviste Mephiston, Frère Corbulo et Gabriel Seth. J’ai par contre été déçu par l’absence de quelques unités emblématiques comme la garde sanguine ou la compagnie de la mort. Cela reste un mal pour un bien car le roman ne prend donc pas des airs de vitrine du Codex. Outre les trop nombreuses coquilles qui émaillent le roman, le style de l’auteur n’est pas des plus plaisants. Ce dernier s’attarde rarement pour décrire des paysages ou parler de l’environnement où évoluent les personnages. A l’inverse d’un Abnett nous pouvons également ressentir le manque de psychologies et de profondeur des personnages secondaires.
D’autant plus que l’action n’apparaît vraiment qu’à partir des cent dernières pages et que le scénario présente de nombreux raccourcis.

Ces nombreux points négatifs font que ce roman ne figurera pas parmi les indispensables. Cela reste tout de même un bon roman de gare avec l’apparition de quelques personnages forts de l’univers 40k avec en guest un grand méchant dont je tairais le nom.

Ce qui m’a peut être le plus déçu c’est qu’au final cela reste surtout une guerre en interne et donc que le scénario, dans ses grandes lignes, ne diffère pas beaucoup des tomes précédents.

Ce qui ressort de ce roman c’est que le chapitre des Blood Angels a été très affaibli au cours de ces trois romans, tout comme l’a fait Mc Neill avec ses Ultramarines dans sa série Uriel Ventris. Je me demande si il n’y a pas une trame générale à ses différentes séries et si il ne va pas bientôt y avoir une lutte sans merci pour la survie de l’Imperium qui chaque jour parait plus fragile.

Les plus

  • Cohérent avec les tomes précédents.
  • Les Flesh Tearers qui apportent de l’intérêt au roman.
  • Le personnage du Frère Rafen qui a encore tout à prouver et se révèle attachant à sa manière.
  • Des personnages historiques du chapitre qui prennent vie au fil des pages.

Les moins

  • Style de l’auteur passable.
  • Nombreux clichés vus et revus dans les scènes d’action.
  • Scénario peu surprenant avec de trop nombreux raccourcis.
2.5/5

Ce n’est pas avec ce genre de romans que James Swallow s’inscrira dans la lignée des grands auteurs de la Black Library. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il rectifiera le tir avec son prochain roman. Si vous n’êtes pas un mordu des Blood Angels, passez votre chemin.