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Critique de Les Frères du Serpent par Maestitia

Publié le Vendredi 8 juin 2012

“Les armes montées de chaque côté de son torse de colosse pivotèrent en position d’assaut, et il laissa déchaîner son canon laser et son fulgurant. Des pans de murs entiers explosèrent et s’effondrèrent dans une avalanche de gravats. L’ennemi caché comprit alors ce que le mot “carnage” signifiait.
Autolochus s’avança d’un pas lourd vers un primul agonisant qui baignait dans son sang sur le bord de l’escalier principal.
 — Où est Priad? lui demanda-t-il.
Le primul balbutia une obscénité.
Autolochus abaissa son fulgurant.
 — Mauvais réponse, observa-t-il.”

Voilà un roman bien particulier, déjà par le fait qu’il n’est plus disponible à la vente et qu’une réédition est peu probable avant un certain temps.

C’est le premier récit où Dan Abnett décide d’écrire sur les Astartes. Dans la préface il nous explique que ça été dur pour lui de se mettre dans la peau de guerrier aussi froid et inhumain, car auparavant il avait surtout narré les hommes de la Garde Impériale. Il se justifie aussi à propos du chapitre inventé, les Iron Snakes, comme quoi il les a créé avant la sortie du film 300 et que le côté grec des Space Marines n’était pas plagié.

Bref tout ça pour en revenir au récit lui même, qui est entre le recueil de nouvelle et le roman.  Le roman est divisé en sept parties qui se suivent chronologiquement mais avec des ellipses narratives de plusieurs années.

La toute première introduit bien le Space Marine en tant que demi-dieu parmi les humains. La mission concerne un seul Iron Snake envoyé sur Baal Solock afin d’éliminer une menace xenos. Il sera  un poil trop humain pour moi.

Les suivantes mettent en place l’atmosphère du Chapitre en question, leur background  ainsi que leur fluff,  le tout avec des scènes d’action trop souvent décrient et pas assez vivantes, et qui auraient pu l’être avec de simples dialogues. On passera de mission en mission avec tantôt une planète à la roche rouge, puis verte, etc… Sans vraiment être transporté.

En revanche, la toute dernière partie, la plus longue (1/3 du roman), est de loin la meilleure ! Elle est superbement ficelée et rien n’est laissé au hasard. L’histoire est originale, les combats contrastent totalement avec les anciennes parties, et je dirais même plus, occulte les aventures précédentes.

La bataille de fin est excellente et les rebondissements seront au rendez-vous. Les personnages seront comme un bon vieux diesel : ils mettront du temps à imposer leurs caractères et à être vraiment intéressants, mais une fois la mécanique en marche, les protagonistes en mettront plein la vue avec leurs charismes et les choix qu’ils viendront à faire.

Les plus

  • Dernière partie excellente, qui arrive à mélanger l’aventure, la réflexion et l’épopée dans un maelström de combats épiques.
  • Un Chapitre tout neuf, qui a le mérite d’avoir son fluff assez bien détaillé dans cet ouvrage.
  • Différentes races affrontées par les Iron Snakes, ce qui permet à l’auteur de ne pas trop s’endormir sur les première parties.

Les moins

  • De la seconde à la sixième partie, je me suis ennuyé et je me demandais où tout cela allait aboutir, en fait c’était juste pour ficeler la première à la dernière partie.
  • Les Primuls sont : un coup des Eldars Noirs, un coup des Orks….
  • Un personnage principal un peu trop humain à mon goût, froid, mais très humain.
  • On ne connaîtra jamais le Primarque de cette légion….
4/5

Un roman mal dosé qui débute passablement, puis qui se languit en milieu de course, pour finir en véritable apothéose ! Un bon livre pour s’initier dans l’univers W40K.