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La Croisade Macharienne : entretien avec William King

Alors que le roman Le Poing de Demetrius est récemment sorti, nous en avons profité pour approcher l’auteur et lui poser quelques questions concernant le contexte l’ayant poussé à écrire la trilogie de La Croisade Macharienne.

En effet, William King n’est plus aussi productif qu’il y a quelques années malgré sa participation sur quelques grosses productions comme la saga de Gotrex & Félix. Considéré comme le précurseur des récits sur les Space Wolves grâce à sa trilogie Ragnar Crinière Noire, il était donc intéressant de savoir comment cet auteur avait décidé de rendre honneur au Seigneur Commandeur Macharius au travers de cette récente trilogie.

P.

Comment l’idée vous est venue d’écrire sur le personnage de Macharius ?

W. K

Cela a initialement été abordé pour la première fois durant une discussion avec Nick Kyme. Nous étions juste en train de lancer des idées à propos d’une nouvelle saga dans Warhammer 40K. Je désirais écrire sur la Garde Impériale et il proposa Macharius. Ca semblait intéressant alors nous avons commencé à ébaucher un aperçu de ce que pourrait donner une série comme celle-là.

P.

Je fus surpris en débutant L’Ange de Feu de découvrir l’usage du «je», ainsi que le fait que ce narrateur n’était pas Macharius lui-même. Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à utiliser le regard de Lemuel pour raconter cette histoire ?

W. K

Je désirais en fait utiliser la première personne du singulier pour écrire la trilogie, et cela pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles était que je ne l’avais jamais fait auparavant avec Warhammer et je voulais m’y essayer. Je trouvais cela intéressant de se concentrer sur l’expérience d’un homme au 41ème Millénaire. J’ai toujours aimé ce genre de narrateur très dur mais non dénué d’humour que tu as dans les romans noirs policiers, et je pensais sérieusement que cette approche me permettrait d’inclure un peu d’humour pour éviter une histoire trop sinistre. J’ai donc choisi de raconter tout cela à travers les yeux d’un personnage faisant partie de la garde rapprochée de Macharius, tout comme Arthur Conan Doyle écrit sur Sherlock Holmes depuis le point de vue de Watson. Macharius est un génie et je n’en suis pas un. Utiliser son regard pour conter une histoire est au-delà de mes capacités. Par contre, montrer des choses à travers les yeux d’un homme relativement normal et intelligent ne m’est pas impossible (j’espère !).

P.

Quel livre de la trilogie a été le plus difficile à écrire ?

W. K

Le dernier, La Chute de Macharius, principalement parce que j’ai été malade pendant une longue période de son écriture. Etrangement je pense que cela ajoute à l’ambiance du roman qui en plus penche déjà du côté de Nurgle.

P.

Est-ce qu’il y en a un que vous considérez comme votre préféré ?

W. K

Non, mais j’ai néanmoins des scènes favorites, comme les passages racontés du point de vue des Eldars Noirs dans le second tome. Mon premier brouillon concernant ces scènes était apparemment très perturbant et l’on m’a demandé d’en retirer un peu (avec le recul je ne m’en étonne pas). Un autre de mes passages préférés est la compétition de boissons entre Leo et les Space Wolves.

P.

Comme chaque roman est sorti initialement en format hardback (cartonné), avez-vous une quelconque influence sur le format utilisé afin d’éditer votre histoire ?

W. K

Non aucunement ! La Black Library prend toutes les décisions liées à l’édition et je dois dire qu’ils ont fait du beau travail avec la trilogie, particulièrement les  couvertures.

P.

Dans une trilogie, est ce qu’il vous arrive de considérer les retours des lecteurs sur le premier tome avant d’entamer l’écriture du second ?

W. K

Habituellement non. Dans le cas de la trilogie de Tyrion et Teclis (des romans de fantaisie Warhammer), tous les tomes avaient été écris avant la sortie du premier livre. Par contre les choses sont allées beaucoup plus lentement avec les livres sur Macharius, mais j’avais une idée assez juste dès le départ de ce que je voulais faire et je dois dire que je n’en ai pas trop dévié. L’idée était de montrer la carrière de Macharius sur une longue période de temps tout en gardant à l’esprit que chaque livre était une histoire indépendante.

P.

En tant qu’auteur de la trilogie originale sur les Space Wolves, pourriez vous nous dire si vous préférez écrire sur ces derniers ou sur la Garde Impériale ?

W. K

Je préfère écrire sur la Garde Impériale ces temps-ci, car indéniablement leur échelle est plus humaine que celle des Space Marines. C’est beaucoup plus facile de les mettre dans des situations difficiles et dangereuses et dans le même temps ils ont aussi une palette d’émotions beaucoup plus vaste avec laquelle jouer. Games Workshop a des idées très arrêtées concernant la manière de décrire les Space Marines et de nos jours il est difficile de dévier de ces principes. Il y a un peu plus de liberté avec la Garde Impériale.

P.

Est ce que vous travaillé actullement sur un nouveau projet pour la Black Library ?

W. K

Non en ce moment je ne travaille sur rien pour la Black Library. J’ai par contre d’autres projets à côté pour lesquels je ne suis pas en avance d’ailleurs.

P.

Nous aimons beaucoup la trilogie de Ragnar Crinière Noire au Reclusiam, est ce que vous planifiez d’écrire sur les Space Wolves de nouveau ?

W. K

Malheureusement pas dans un futur proche, mais qui sait ? Les loups apparaissent déjà à plusieurs reprises dans le second et dernier tomes de la Croisade Macharienne.

Merci encore à William King pour le temps qu’il nous a consacré.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur son blog William King.me pour suivre son actualité et découvrir ses nouvelles sorties.

Le dernier tome The Fall of Macharius sortira le mois prochain en anglais (avant une sortie française prévue pour Septembre 2014).

  • Publié le Mercredi 23 avril 2014
  • 7 corrections après publication
  • Par Priad