Le ReclusiamCritiques des publications et Ebooks Warhammer 40 000 de la Black Library
Navigation
Navigation

Concerto

Achèvements choisis :

  • Papa Abbadon : Il va y avoir du Chaos
  • Ca pue l’Hérésie : Votre nouvelle se passera pendant l’Hérésie d’Horus
  • Sacré-Saint : Mentionner l’Empereur
  • Comme si on y était : Faire une description détaillé d’un lieu, d’un décor

Fait 3100 mots et est donc malheureusement hors-concours


L’océan mettait son manteau de tempête, jetant un voile sur l’horizon et alourdissant l’air qui pesait sur les épaules de chaque habitant de la Berge aux Regards. Le vent tapait aux volets comme à la recherche de réponses ou d’un abri, bousculé qu’il était par ce qui venait du Nord. À sa suite, la tempête leva le rideau du premier acte dans un sanglot retentissant. Le village retenait son souffle pour ne pas se noyer sous les percussions que semblait former la pluie diluvienne, comme si chaque goutte voulait marquer son arrivée sur terre d’un choc éclatant. La terre se changea en boue, creusant ses propres rigoles afin de laisser courir sur son corps mou la foule impatiente qui s’était groupée en petits ruisseaux.

Il n’y eu pas d’entracte avant le deuxième acte, qui s’annonça sans prévenir alors même que les cabanes de pêcheur étaient prises dans une danse impitoyable avec les éléments. La lumière vint s’ajouter à l’orchestre, frappant par flashs et transperçant le plafond nuageux de la scène. Comme pour marquer l’effet, chaque flash était suivi quelques instants plus tard d’un craquement provocateur qui résonnait au-delà du concert des gouttes et qui se moquait du bois grinçant des habitations.

Malgré ses efforts, la tempête n’avait pas de spectateur, les oreilles étaient fermées de crainte et les yeux couverts par les abris. Pourtant, quelques gouttes l’avaient vu, à la lumière d’un éclair, contemplant de ses iris émeraude la grandeur de cette création éphémère de la nature. Ses boucles de rousseur coulaient le long de sa petite tête, écrasées par l’eau qui venait du ciel. Tout le bon sens du monde semblait s’être regroupé à ses oreilles pour la convaincre, en vain, de rentrer chez elle alors que ses sandales claquaient dans la gadoue, insignifiantes.

Au troisième acte, alors que les vagues rongeaient les falaises en contrebas et venaient ajouter le grondement de la terre à la représentation, la fille riait, d’un rire si pur qu’il aurait pu rendre chaque goutte cristalline si la tempête ne les contrôlait pas si bien. Ses bras tournaient et fouettaient l’averse, et d’une pirouette l’univers avait oublié la météo qui ne semblait à présent qu’être partie de l’être qui virevoltait sans crainte. Dans son esprit, il n’y avait plus qu’elle, mais elle était la tempête, elle était les maisons brinquebalantes, elle était les rongeurs cachés dans les recoins et la falaise fusionnant avec l’océan.

Ses cheveux suivaient sa robe de feutre alors que la simple force de son corps défiait le souffle du Nord. Une main fait intrusion, terrible, elle fait ce dont les éléments étaient incapables et arrête, net, la danse désordonnée. La vieille femme qui a attrapé le bras de la jeune femme a plus de fissures qu’un désert de sel et son visage demeure aride malgré la pluie battante, battue.

« Petite folle, tu vas attraper le mal ! »

Elle traina la poupée qui lui servait de petite-fille à l’intérieur sans attendre de réponse de sa part. Dans la maisonnette les murs tremblaient, menaçants, alors que les ombres projetées par les flammes mourantes d’une cheminée rendaient l’atmosphère plus étouffante encore. D’une force surprenante, la grand-mère se saisit d’une bûche avant de la lancer dans le feu, projetant des étincelles de lumière sur les dizaines de colifichets et autres bocaux qu’abritait le cabanon.

« Ne provoque pas les Dieux jeune fille, ils nous envoient un avertissement. »

Elle tenait entre ses mains acérées la mâchoire trempée de la rousse qui la regardait avec un air de défi. Grommelant, elle lâcha l’impertinente et transporta sa vieille carcasse vers un fauteuil, l’y posant telle une lourde charge qu’elle avait eu à porter trop longtemps. Entre ses mains qui ne tremblaient jamais passaient différentes poudres et ossements alors qu’elle marmonnait des paroles inaudibles. Au son des éclairs, la shaman criait brièvement un mot aussi percutant et violent que la foudre, qui venait frapper les tympans de sa petite fille non loin.

« ArKorn ! »

De ses narines coulaient de petits ruisseaux de sang qui tombaient dans la mixture d’os écrasé et de cheveux humains. Effrayée par le nom du Dieu, c’est avec crainte que celle qui avait pourtant affronté les éléments alla se coucher, cachée sous les couvertures rugueuses elle ne parvint à s’endormir qu’en rêvant de la lumière qui semblait l’habiter.

Le matin s’annonça de la note grave du cor d’alerte, tout juste alors que le ciel se remettait de sa peine. Le soleil jetait un œil au-dessus de l’horizon, écartant les derniers nuages d’une lumière naissante et projetant sur l’eau une route chatoyante. Mamie semblait morte, son menton posé contre sa poitrine dans une mimique défaite, mais ses yeux grands ouverts et sa lente respiration indiquaient qu’elle dormait. La jeune femme sans nom ni langue ouvrit la porte qui la menait vers le monde, faisant entrer une odeur de poisson et d’humidité salée.

La petite place encerclée de baraques était animée par l’ensemble des habitants : hommes et femmes resplendissaient de maitrise corporelle alors que leurs muscles fins ou épais encadraient des visages inquiets, tournés vers le ciel. Les vêtements étaient pauvres et sales et illustraient une vie de labeur et de violence alors que la lutte contre la colère de l’environnement et des tribus adverses semblait avoir sculpté l’âme des vivants de la Berge aux Regards.

Cette bestialité primitive était écrasée devant la majestuosité de ce qui se présentait dans le ciel de l’aube, la bête était plus grande que l’astre du monde et avait des formes anguleuses. Taillée comme un marteau qu’aucun crâne ne souhaite rencontrer elle demeurait immobile, figée, telle une effigie divine que personne n’osait interpréter de peur de commettre une erreur impardonnable. Ce matin-là on n’osa pas aller pêcher et on organisa une grande assemblée mais… sans Shaman, toujours dans un sommeil profond, il était difficile de savoir quoi faire.

Lorsque le soleil domina le ciel, les discussions ne s’étaient pas éternisées et hommes et femmes avaient vêtu leurs armures de cuir et préparé leurs armes. La plupart étaient de pierre et de bois, des casses têtes et des lances, les plus riches avaient de courtes épées et des arcs aux flèches d’acier. Ainsi, lorsque les premières étoiles tombèrent du ciel depuis la bête, ils étaient prêts pour accueillir le défi envoyé par les Dieux.

Mais la journée passa sans incident, elles étaient tombées bien loin vers la ville et ses remparts. Les deux journées suivantes virent d’autres lumières montantes et descendantes, de la bête à la terre, du ciel aux vivants. La mer était douce et le temps juste humide caressait les habitants sans pourtant parvenir à calmer leurs ardeurs, leur sang était encore en tempête alors que leur guide demeurait silencieux. Alors ils restèrent dans l’attente de pouvoir déchainer leur haine et leur nature, ce qu’ils comprenaient le plus dans ce qui les constituait : la violence.

Au matin du troisième jour après l’arrivée du défi des dieux, la corne sonna de nouveau sur la Berge aux Regards, à deux reprises, alors c’est terrés que les vivants restèrent. La jeune fille gardait ses yeux rivés dans l’embrassure du volet, à l’affut du changement et de la lumière que ses rêves lui avaient montrés. C’est tout d’abord le bruit qui s’approcha, telle une petite avalanche, un bruissement puis un raclement plus distinct, comme la course de centaines d’hommes qui viendraient de l’horizon.

Mais au-dessus le son était plus net, comme le son de cailloux qu’on jetterait dans la boue de manière répétée, une succession de claquements. L’engin de métal était brut et compact et il semblait avoir capturé le feu dans des niches de verres qui projetaient des rayons de lumière à travers la brume matinale. Sur son flanc était sculpté d’or une figure d’oiseau à deux têtes, un emblème, un opposant aux Dieux si puissants.

Telle une serre acérée, une main vint se poser sur l’épaule de l’observatrice, ses ongles étaient noirs et ensanglantés comme s’ils venaient de trier la chair d’un animal de ses tripes. Cette main était le prolongement du bras rachitique et puissant de la grand-mère, dont les yeux bien éveillés scrutaient le véhicule passant devant la fenêtre avec une colère brutale, on pouvait y lire tout ce que le royaume des Dieux abritait contre leurs opposants et toute la douleur qui leur était réservée.

Il lui était impossible de se dégager de la main tyrannique, ou de crier lorsque les ongles s’enfoncèrent dans sa chair alors que du chariot de métal envoyé du ciel sortait des humains de chair et d’os et non pas de dieux. Il y a avait là une dizaine d’hommes et de femmes dotés d’armures et d’armes ridicules, sans tranchant ni pointe, mais aussi un prêtre en robe qui récitait à qui voulait bien l’entendre une longue litanie sur la gloire d’un certain Empereur-Dieu.

Ses mots étaient forts et résonnaient dans la vallée comme amplifiés par les esprits, mais ceux qui l’entouraient étaient nerveux, leurs yeux plissés devant le village désert. Ils semblaient sentir la soif de violence monter dans le village, exacerbée par les incantations occultes qui sifflaient entre les dents de la shaman. Tout alla alors très vite lorsque les villageois se décidèrent à sortir de leurs maisons.

La meute assoiffée ne laissa que très peu de temps de réaction aux envahisseurs dont les armes à l’apparence ridicule crachèrent des rayons qui firent tomber une multitude de fanatiques, la mêlée devint confuse lorsqu’une lance traversa le corps du prêtre et que trois femmes armées de couteaux à équarrir entrèrent dans le véhicule des arrivants pour en égorger l’équipage encore surpris. Une explosion retentit alors au milieu du combat, dispersant en des gerbes rougeâtres bras et jambes et arrosant d’un rideau de sang la fenêtre des spectatrices.

Puis le silence, un instant, le calme après la tempête, cette sensation d’étouffement alors que les oreilles sifflent et que l’on entend plus l’air entrer dans son corps, puis la bouffée et le son qui revient brusquement, brutalement avec la porte qui s’ouvre en grand. Un homme en armure salie entre, son casque en moins et son cracheur de mort en main, les yeux fous et la peau enfumée, trois autres le suivent. C’est à peine que la fille a le temps de réagir qu’elle sent la main de sa grand-mère la pousser.

« Bouges pas la vieille ! »

Le message est lancé aussi sec que le cuir de la destinataire qui s’avance pourtant avant de voir son crane exploser sous l’impact d’une flèche de lumière. La porte se ferme et très vite les voyageurs se barricadent en utilisant meubles et planches. La petite rousse les regarde, tétanisée, ils discutent dans une langue qu’elle comprend, bien que certains mots soient différents, ils débattent très vite de son sort et lui attachent les mains avant de la laisser dans un coin.

Ils sont quatre, celui aux yeux fous mastique un objet qui fume dans sa bouche alors que ses mains frictionnent son arme comme s’il voulait en faire sortir un démon, le grand déplace une armoire devant la fenêtre, avec seulement un long couteau à son côté qui goutte encore de sang frais. Un troisième est prostré dans ses mains une prière silencieuse alors que le dernier demeure d’un sang froid princier et transperce de ses yeux noirs la gamine attachée.

Au dehors on égorge quelques bêtes qui s’éteignent dans un râle ou dans un hurlement, la fille sait qu’ils serviront encore au village même dans la mort, mais ne dit rien, parce qu’elle ne peut pas. Au sol gît mamie dans une flaque putride du liquide qu’elle aime tant, quelques soubresauts agitent encore son corps chaud mais la fillette en a vu d’autres.

« T’as tué une putain de grand-mère, mais qu’est ce qui t’as pris, t’as cru qu’elle allait te découper avec ses ongles ? » vociféra le grand blond en crachant sa fumée grise.

L’intéressé ne quittait pas la prisonnière du regard.

 — Je vois même pas pourquoi tu doutes de ça après avoir vu des gamins essayer de te tuer à la hache.

Froid, elle se décida à l’appeler Froid pour son ton glacial. L’autre c’était Feu, puis il y avait Silence dans sa méditation et enfin il y avait…

 — On a des choses plus importantes à régler, vous croyez pas ?

…Juste, qui après avoir déplacé l’armoire nettoya son couteau sur un bout de rideau déchiré.

 — J’pense qu’avec la grenade de Pieter on a un petit délai, dommage que le gamin y soit passé avec…
 — Bordel mais ces gens sont tarés ? Ils ont cru quoi, qu’on est des genres de monstres qui viennent prendre tout ce qui leur appartient ? fulmina Feu.

Il n’y avait plus vraiment de chaise pour s’assoir, alors il se décida à se poser par terre. Le grand Juste gardait un œil sur la barricade, tous ses sens tendus, ce qui ne l’empêcha pas de répondre.

 — Ils ont pas tout à fait tort, ils y pigent rien à l’espace tout ça, nous on vient, on prend les plus costauds pour qu’ils deviennent comme nous et puis on les envoie sur une autre planète pour qu’ils crèvent comme ici.

Silence renifle à ce discours sans pourtant émettre un mot.

 — C’est cool, merci de nous rappeler qu’on va mourir comme des merdes lorsque ces sauvages se seront décidés à brûler la maison !

Feu craignait étrangement les brûlures alors même qu’il crachait tel un volcan se dit la fille, à peine troublée par les yeux figés de Froid.

 — Il fallait bien qu’on trouve un tas d’ordures où laisser nos corps, un de ceux qu’on oublie non ? Vous avez toujours pas compris hein, même lui… dit-il en désignant Silence d’un air nonchalant, en a pigé plus que vous.
 — Ça s’agite dehors.

Ils se taisent alors qu’on entend trainer dans la boue, des pas, mais aussi des voix murmurantes, inaudibles, qui viennent frotter la mince protection de bois des réfugiés. Même les yeux de Froid sont tournés vers l’extérieur qui les entoure. Silence monte et démonte son arme les yeux fermés, avec des gestes mécaniques, presque rituels, clac clac.

 — Silence !

Le calme est revenu, mais ils le gardent un moment pour faire bonne figure, ou pour être sûr. C’est évidemment Feu qui perd patience le premier.

 — À votre avis, ça va être quoi leur idée incroyable pour nous tuer, hein sergent ? C’est peut être ça que t’as mieux compris que nous.

Sergent sonnait mal dans sa bouge, si bien que la fille préféra garder Froid.

 — Ferme ta grande bouche de noble dégénéré, tu crois peut-être que ton nom va perdurer avec le celui de la famille que t’as quitté y a cinq ans ? On ne sait même pas ce qu’a pu devenir la planète depuis, et puis quoi ? Même si tu tiens 100 ans de plus avec ton nom écrit sur un mémorial à la con tu finiras à la poussière.

Feu mordillait frénétiquement son crache fumée mais il semblait avoir bel et bien perdu de son effervescence. C’est Juste qui se décida à faire avancer la discussion, à défaut de pouvoir faire bouger la situation.

 — Tu veux dire que quoi qu’on fasse on sera juste un petit nom sur un bout de parchemin dans des catacombes ? Mais ça on le sait depuis qu’on s’est engagé sergent, mais on est pas là que pour ça, on est là pour l’Empire.
 — Exactement, on est tous condamnés à la poussière, à juste devenir de l’engrais pour une planète inconnue avant même que celle-ci explose pour ne laisser que des cailloux arides. Notre vie n’a pas d’importance sans la cause, et pas plus que celle des grands généraux et même celle de ces enfoirés de space marines, c’est ça que vous pigez pas.

Ses yeux étaient de nouveaux rivés dans ceux de la jeune fille.

 — Ce qui nous libère de l’insignifiance c’est la quête que nous a donné l’Empereur-Dieu, c’est la quête de l’humanité, celle d’aller plus loin, de survivre face à toutes les saloperies que peut abriter la galaxie pour avancer encore et encore. Notre différence avec ceux de dehors ? C’est que la cause que nous avons choisis va vers quelque chose de neuf, et pas vers les trucs primitifs qui nous guettent à l’intérieur de nous, ces putains de démons qui nous corrompent les pensées et qui nous rendent violents, pervers, narcissiques. La raison pour laquelle on va défoncer ces attardés c’est qu’ils sont seuls alors qu’en chacun de nous il y a l’Empereur, pas lui en personne, mais ce qu’il représente.

Des coups commencèrent à être frappés contre la porte et la fenêtre de la cabane, une lame de hache traversa le bois fin de l’entrée et Feu envoya une rafale dans les trous alors que Juste jonglait nerveusement avec sa dague.

 — Notre histoire va se terminer abruptement, y aura pas de héros, pas de succès, on trouvera nos cadavres sur les cendres de ce village, mais par l’Empereur de l’humanité unifiée, nous laisserons comme témoignage notre participation à une cause plus grande, combattez gardes impériaux !

Le ciel vêtît sa cape pourpre, jetant le voile sur les hommes et alourdissant l’air d’une odeur de fer aiguisé. La colère frappait aux volets de la baraque à la recherche des étrangers, bousculés par ce qu’ils apportaient des étoiles. À sa suite venaient les armes de mort déchirant le dernier décor qui séparait les hommes de la démence, tranchant corps et protections. Il n’y eut pas d’entracte avant le début de la valse macabre.

Juste pleurait de douleur devant sa jambe tranchée alors que les hurlements traversaient l’espace à la recherche d’oreilles qui n’étaient pas pleines de souffrance. Le sol se dissimula sous les fluides alors que les éclairs foudroyaient hommes et femmes qui tentaient d’entrer dans la bâtisse. Feu s’éteignit, attisé par des dizaines des coups de couteaux, suivit de près par Froid qui n’eut pas le temps de dégoupiller sa mort explosive.

Seuls les yeux émeraude furent là pour contempler le final, Silence tenait une épée tordue à la main, tranchant, transperçant le rideau rouge autour de lui, faisant oublier d’une pirouette pourtant désespérée la fin de tant d’existences : aucune voix ne pouvait lui demander de rentrer chez lui. Il n’y avait plus que Silence, il était l’Empereur, il était la grand-mère morte par terre, il était le chant des vagues sur la Berge aux Regards, il était Juste, Feu et Froid. Une lame fait interruption, terrible, elle perce et transperce la chair et les os et arrête, net, la danse désordonnée.

Très vite il ne resta plus rien des lieux qu’un bain de sang et de larmes. Prostré dans un coin, le cadavre de Silence avait autour du coup un petit médaillon d’or en forme d’oiseau à deux têtes. Elle pesait lourde dans les mains de la jeune fille aux cheveux roux mais elle était chaude au touché. Comme si elle était vivante.