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Critique de Nightbringer par Priad

Publié le Mardi 8 septembre 2015 | 3 corrections après publication

J’ai porté la lumière de l’Empereur aux quatre coins de la galaxie. J’ai combattu les tyranides dans des vaisseaux ruches en flammes, j’ai affronté les redoutables guerriers du Chaos sur des mondes peuplés d’horreurs innommables et j’ai vaincu les orks sur des déserts glacés. Je me suis battu aux côtés de certains des plus grands guerriers de l’Imperium, alors sachez ceci :
Je suis le Capitaine de cette compagnie. Je suis Uriel Ventris des Ultramarines et je préfère mourir plutôt que de déshonorer notre chapitre.

La planète Impériale Pavonis est en plein désordre civils. Victime d’attaques répétées de la part de pirate Eldars et dans l’incapacité de payer les taxes imposés par l’Impérium, Uriel Ventris y est envoyé afin d’accompagner un étrange représentant de l’Adeptus Administratum du nom de Barzano chargé d’enquêter sur cette discorde sociale. Mais ce qu’ils vont trouver sur place sera bien plus complexe que la mission pour laquelle ils ont été envoyés.

Nightbringer est le premier tome de la saga d’Uriel Ventris, Capitaine de la quatrième compagnie des Ultramarines. Nous aurions pu croire à un chef d’œuvre, si ce livre n’avait pas été l’un des premiers que McNeill est écrit (2002). Nightbringer est donc un très bon livre, certes, mais il est loin de côtoyer les meilleurs.

Après un prologue très énigmatique que certains pourront interprétés, le lecteur se retrouve au côté d’Uriel Ventris sur Maccrage, dans la forteresse d’Hera, bastion des Ultramarines. Ce chapitre, clairement écrit pour nous décrire l’humeur dans laquelle se trouve notre Space Marine avant son départ en mission, servira aussi de tremplin afin de nous faire revivre un flash back de son entrainement en tant qu’Ultramarine. Ce procédé simpliste mais dont l’efficacité n’est plus à prouver ne sera pas repris par la suite. Un peu dommage lorsque l’on désire en apprendre plus sur le héros que nous allons suivre sur plusieurs tomes.

On touche ici à l’un des points faibles du livre, à savoir qu’Uriel Ventris est pratiquement effacé tout au long du récit. Il est certain que notre Ultramarine a du caractère mais encore faut il que l’auteur le fasse parler. En réalité, si Uriel Ventris se retrouve mis de côté c’est en grande partie parce que McNeill nous offre de très bons seconds rôles.

Barzano par exemple, personnage un brin étrange, aura un très grand rôle à jouer. Tiberius, capitaine du Vae Victus aura aussi son chapitre dédié lors d’une bataille dans l’espace contre un vaisseau Eldar Noir. Quant à Pasanius, le meilleur ami d’Uriel, il l’accompagnera dans toutes ses batailles, jusqu’au cœur même de la planète. Mais comment faire vivre autant de personnages sans cannibaliser notre héros ? Il semble que McNeill n’ai pas trouvé la réponse à cette question lors de la rédaction du bouquin.

C’est bien dommage car en parallèle de cela il nous narre une histoire aux nombreux rebondissements. Alternant entre les complots politiques des cartels et la trame des Eldars. Et même s’il est évident que tout est lié, on aura bien du mal à deviner comment tout cela va finir. Les batailles sont bien rythmées et apportent pas mal de bons moments. Le final verra s’affronter le Nightbringer et les Ultramarines dans une bataille d’une grande intensité dont l’issue en étonnera plus d’un.

Pour un premier livre sur les Ultramarines, McNeill s’en sort correctement en ne prenant pas trop de risques. En effet, en insérant complots, Eldars Noirs, Nécrons, Ctans, et Nightbringer dans le même récit, il est facile d’éviter un résultat sans saveur. Ce livre ne rime pas avec déception car il réussit largement à nous faire passer un bon moment, mais McNeill est loin de combler toutes les attentes. Son héros est bien trop absent tout au long du livre et l’on en vient à lire des dizaines de pages sans l’ombre d’un Ventris.

Les plus

  • De très bons seconds rôles.
  • Une utilisation des Ctans et du Nightbringer audacieuse.
  • Une trame maitrisée sans problème.

Les moins

  • Uriel Ventris est clairement sous exploité.
  • Le phrasé de McNeill est trop standard pour marquer les esprits.
  • Le lecteur sans connaissance préalable de l’univers de Warhammer 40K passera à côté de nombreux détails.
3.5/5

Nightbringer est un bon premier tome qui ne satisfera pas le lecteur dans son entier, mais l’on aperçoit déjà un certain potentiel de l’auteur pour donner des couleurs aux personnages.